Bulletin des arts

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Mémoires et thèses
Cherepaka

Cherepaka


Cet essai, présenté par Andréanne Leclerc dans le cadre de la maîtrise en théâtre et conçu comme un tableau scénique, cherche à déconstruire le spectaculaire de la contorsion, afin de faire de ce langage acrobatique un langage du corps, une matière à représentation, une écriture scénique. La démarche s'est inspirée de tableaux de Francis Bacon, afin de travailler la «logique de la sensation» (Deleuze).
Cherepaka cherche à stimuler l'imaginaire du spectateur grâce à une écriture scénique basée sur une réinterprétation de la technique de contorsion. Nous avons déformé ce corps afin de créer un pont reliant la chair de la contorsionniste à la chair du spectateur. Ainsi, le corps évolue sur une trame dramaturgique complexe, en tension entre construction et déconstruction.
Cherepaka représente la mort d'une Tortue. Composée d'une carapace et de chair, la Tortue porte en elle la dualité de l'éternité de sa carapace qui traverse le temps et de la mort de sa chair qui se décompose avec le temps. Cherepaka représente aussi la tension qui habite l'être humain entre sa quête d'éternité (une caracace immortelle) et la mortalité de sa chair animale. L'être se corrompt à partir du moment où il cherche à se construire une carapace (pouvoir, domination, contrôle) qui vise à le rendre invincible face à autrui et à la mort. Il tue ainsi la fragile beauté de l'existence humaine.
Les 29, 30 et 1er octobre 2011, à 20 h
UQAM / Pavillon Judith-Jasmin
Studio-d'essai Claude-Gauvreau (J-2020)
405, rue Sainte-Catherine Est
Billets en vente à la billetterie de l'UQAM au coût de 5,00$
514 987-3456